L’haptonomie

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Vous attendez un enfant et peut-être vous a-t-on parlé de l’haptonomie. Mais qu’est-ce que l’haptonomie ? Quels sont les bienfaits ? Comment trouver un haptothérapeute et comment se déroule une séance ?

Qu’est-ce que l’haptonomie ?

L’haptonomie se définit comme la science de l’affectivité. Cette pratique utilise essentiellement le toucher pour communiquer avec le bébé pendant la grossesse. Étymologiquement, le mot vient du grec Hapsis qui signifie toucher et de namos la règle.

L’haptonomie est apparue au milieu du XXème siècle suite aux recherches de Frans Veldman, thérapeute et investigateur de la discipline. Il constate l’importance de la dimension affective suite à des événements marquants ou des traumatismes. Pour lui, les rapports humains et les liens affectifs commencent à se former lors de la vie in-utero et sont indispensables pour le développement de chaque personne.

Quels sont les bienfaits de l’haptonomie ?

Bien que cette pratique soit encore controversée par certains professionnels, l’haptonomie possède de nombreux bienfaits. Au-delà d’être une préparation à l’accouchement, cette pratique contribue au cheminement vers la parentalité.

Se sentant bien souvent spectateur, elle permet aux pères de trouver plus facilement leurs places au cours de la grossesse et de l’accouchement. Ils pourront aider leurs femmes, mais aussi leurs bébés lors du travail. Cela passera par des gestes visant à aider la mère à se détendre, mais aussi à accompagner le bébé à bien se placer dans le bassin afin de faciliter sa sortie.

Pour la future maman, la détente qu’elle ressentira grâce aux gestes de son compagnon, permettra à l’assouplissement de certains organes, comme le diaphragme, l’utérus, le périnée ou encore les muscles abdominaux entourant le bébé.

Comment se déroule une séance ?

En général, il est préférable de commencer l’haptonomie assez tôt au cours de la grossesse, vers le 3ème ou 4ème mois.
Une séance dure en moyenne 1 heure. Lors des rendez-vous, uniquement la mère, le père et le praticien sont présents. Si le père est absent, il est important qu’une troisième personne participe pour venir faire tiers dans la relation entre la mère et l’enfant. Cela évite une relation mère/enfant trop fusionnelle.

La première séance permet au couple et au praticien de faire connaissance, de répondre à certaines interrogations et d’expliquer le but de l’haptonomie.

Lors des rencontres suivantes, la femme s’allonge et les parents sont invités et guidés par le professionnel à communiquer avec leur bébé par le toucher et la voix. L’haptothérapeute apprend également au papa quelques gestes pour aider et soulager la mère lors de l’accouchement.

Il ne faut pas s’inquiéter si le bébé ne réagit pas, notamment lors des premières séances. Il se peut qu’il dorme et ne soit pas disponible pour communiquer. Avec les séances et la pratique à la maison, bébé vous répondra par des petits coups ou se déplacera pour venir se blottir sous vos mains.

Est-ce remboursé par la sécurité sociale ?

Dans le cadre d’une préparation à l’accouchement, 8 séances d’haptonomie sont remboursées à 100 % par l’assurance maladie.

Comment choisir le praticien ?

Les haptothérapeutes sont à la base des professionnels de la santé ou de la psychologie qui ont bénéficié d’une formation à l’haptonomie. En France, deux centres de formations délivrent le diplôme : le Centre International de Recherche et de développement de l’haptonomie (CIRDH) et l’Institut des sciences de l’haptonomie (ISH).
Assurez vous que votre praticien soit médecin, sage-femme ou encore psychologue et qu’il possède un diplôme de l’une des deux écoles ci-dessus.
Ensuite, le choix de votre haptothérapeute devra prendre en compte la relation que vous aurez avec lui. L’haptonomie est une approche affective et intime. Il est donc primordial qu’une relation de confiance s’installe entre le praticien et les futurs parents.

Existe-t-il des contre-indications à la pratique de l’haptonomie ?

En théorie, aucune contre-indication n’interdit la pratique de l’haptonomie. Dans le cas d’une grossesse à risque ou difficile, demandez l’avis de votre sage-femme ou votre gynécologue avant.