Dans les cours de yoga et de Pilates, il y a de nombreuses positions dans lesquelles les mains sont au sol avec comme tâche de soutenir le poids du corps. Prenons l’exemple du fameux chien tête en bas en yoga qui est une posture incontournable, inévitable, centrale. Suivant le type de cours, il faudra la faire une fois, deux fois, et peut-être même une bonne vingtaine de fois dans les séances dynamiques types Vinyasa ou Ashtanga Yoga. Le souci c’est que peu d’enseignants expliquent comment placer les mains sur le tapis pour que le poignet ne pâtisse pas de ses charges répétées. La preuve étant que de nombreux élèves se plaignent de douleurs au poignet après quelques leçons. Alors comme c’est quand même dommage de se faire mal en essayant de se faire du bien, voici quelques petites précisions bien utiles et toutes simples. Il suffit de savoir…
Le placement à éviter mais que l’on fait tous
Lorsque l’on pose sa main au sol pour prendre appuis dessus, naturellement, on a tendance à « tomber » sur le talon de la main. C’est-à-dire que la paume ne sera que très peu en contact avec le sol, et les doigts auront tendance à se fléchir légèrement. La main aura une forme de coupe, si bien que tout le poids du corps devra être supporté par une zone très petite, le talon externe. Et c’est ça que le poignet n’aime pas.
La solution est pourtant simple et mécanique : pour que le poignet ne souffre pas, il suffit de répartir la charge sur une zone plus large. Et ça tombe bien parce qu’en fait, une main c’est très large comme socle.
Comment faire ?
Lorsque l’on prend appui sur sa main, il faut essayer d’étaler toute la paume dans le sol notamment en ramenant du poids là où naturellement on a tendance à ne pas en mettre, c’est-à-dire à l’opposé du talon externe, au niveau de la racine de l’index. Il faut imaginer qu’on doit amener toute la peau du creux de la paume en contact avec le sol. Il faut sentir qu’on ouvre, qu’on élargi toute la surface de la main. Et pour ressentir encore mieux tout cet espace, on écarte au maximum les doigts les uns des autres, comme si la main était écartelée. Et bien sûr, on ramène du poids jusqu’au bout des doigts. De cette façon, le poids du corps est mieux réparti, toute la main est active et le poignet est grandement soulagé. Pour aller jusqu’au bout et prendre complètement soin de son poignet, on veille à le garder dans l’axe. Comment ? Il suffit de bien diriger le majeur vers l’avant.
La dernière chose est une histoire d’intention. Il y a deux façons d’envisager un appui, quel qu’il soit. Soit on s’enfonce dans son appui, soit on s’en repousse. Autrement dit, soit on envisage son tapis comme un matelas soit on l’envisage comme un tremplin. Et c’est cette deuxième option qu’il faut choisir et qui changera beaucoup le ressenti dans la posture.
Voilà un petit truc auquel penser pendant la pratique, un détail qui est loin de n’être que ça !